Vilhelm Moberg – Les épreuves du citoyen (tome 7)
Titre original : Sista brevet till Sverige
Mon appréciation : dans son ensemble et indépendamment des tomes individuels la saga mérite un 10/10
Avec le tome 7 nous revenons dans la vie de Karl Oskar et Kristina.
Maintenant qu’ils sont installés dans une véritable communauté, les pionniers s’ouvrent un peu plus à ce qui les entoure, aux problèmes du pays, et ils s’aperçoivent que leurs libertés s’accompagnent de devoirs. Nous observons à travers les yeux des pionniers suédois l’Amérique qui change. Leur regard porte désormais plus loin que Stillwater, il observe l’Amérique du Nord tout entier, grâce au journal Le Pionnier qui les en informe.
Pour la première fois de leur existence, les immigrants participent au choix de leur gouvernement par un vote.
La crise monétaire provoquée par la mise en circulation de billets de banque sans valeur touche une grande partie des immigrants.
La guerre civile éclate entre le Nord et le Sud. Les pionniers du lac Ki-chi-Saga, qu’on appelle désormais le Chisago-Lake (nom qu’il porte encore aujourd’hui) ne sont pas véritablement touchés par ce conflit là où ils se sont installés, au fond du Minnosota. Mais l’appel d’Abraham Lincoln de se joindre aux forces armées des Nordistes les atteint tout de même, ébranlant leurs consciences.
Karl Oskar, très patriote, souhaite s’engager dans l’armée nordiste en entendant l’appel de son président, tandis que Kristina, de plus en plus lasse, de plus en plus fatiguée, souhaite que son mari reste auprès d’elle et de ses enfants. Mais comment s’opposer à un homme aussi obstiné que Karl Oskar ?
Au Minnesota, tout semble aller pour le mieux pour Karl Oskar et Kristina. L’exploitation de la famille des Nilsson prospère, et pendant que nombreux sont ceux qui ont tout perdu dans la crise monétaire. Ils n’ont pas été touché aussi durement parce qu’ils ne possèdent pas de cash mais seulement de la terre.
La vie continue donc, malgré la guerre civile qui gronde au loin.
Si Kristina est toujours aussi nostalgique de la Suède elle a désormais accepté son sort d’émigrante. Elle devient de plus en plus calme, de façon presque inquiétante. Son seul vœu est de ne plus jamais avoir à porter d’enfant. Sa fatigue est omniprésente, elle se regarde vieillir avant l’âge et s’interroge sur l’avenir.
Karl Oskar n’en est pas conscient, ou peut-être souhaite-t-il simplement ignorer que sa femme ne va pas bien. Il tente de lui faire plaisir par des cadeaux pour l’aider, que ce soit une cuisinière ou une machine à coudre.
C’est un tome étrange.
D’un coté tout virevolte en Amérique, de l’autre coté la communauté des pionniers suédois continue sa petite vie.
On se demande comment il est possible qu’un évènement aussi important que la guerre civile puisse ne pas atteindre le Chisago-Lake et si peu influencer les vies des immigrants.
En même temps, nous sommes rassurés de savoir la communauté en sécurité, d’autant plus que leur vie semble si difficile et épuisante.
En fermant ce tome, on ne souhaite qu’une chose : savoir comment cette saga peut bien se terminer dans l’ultime tome, « la dernière lettre au pays natal ».
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