Karine Giebel – De force

Titre original : De force

Mon appréciation : 6/10

Un « Giebel » qui m’a déçu, avec son écriture qui a perdu en rondeur, en féminité, avec son intrigue bien trop prévisible et ses caractères qui n’attirent pas la sympathie.

Commençons par l’intrigue :

Luc, un jeune gardien de nuit, fait son jogging lorsqu’il est attiré par des cris et parvient à sauver une jeune femme, sur le point d’être violée. Il met l’attaqueur en fuite et amène Maud à l’hôpital où il croise son père, l’éminent professeur Armand Reynier. Celui-ci l’invite à la maison pour le remercie de son aide.

Lorsque le chirurgien reçoit des menaces visant sa fille, il décide de faire appel à Luc, qui lui a avoué être garde du corps de profession, que son emploi actuel n’est que provisoire.

C’est ainsi que le jeune homme entre dans le monde des Reyniers, ou le grand professeur règne sur sa petite cour, composée de sa fille qu’il couve, sa sublime femme Charlotte, qu’il a épousée alors que Maud n’avait que douze ans, Amanda, la gouvernante ainsi que le jardinier.  

Rapidement, les menaces se font plus pressantes et plus réelles aussi, puisque l’homme n’hésite pas à montrer clairement qu’il peut attaquer Maud à tout moment, même dans sa propre maison entourée de murs protecteurs. Et il fait clairement comprendre qu’il s’agit d’une vengeance…

Pourquoi ? Seul le professeur peut en connaitre la raison qu’il ne souhaite pas partager avec Luc, pourtant engagé à veiller sur sa fille.

Surtout, Luc réalisera rapidement que cette petite famille n’est rien d’autre qu’un nid de serpents, qu’ici tout le monde tente de cacher quelque sombre secret, que tous se surveillent mutuellement et que cette famille si merveilleuse en apparence n’est qu’une coulisse derrière laquelle se cachent les ruines d’une existence imaginée par Armand Reynier.

 

Une intrigue prévisible et des caractères antipathiques

La première chose marquante dans ce roman, c’est le fait qu’aucun des personnages n’est sympathique. Pas un. Au fur et à mesure des pages nous réalisons qu’ils sont tous un peu dérangés, chacun à sa façon, que certains on des problèmes psychologiques, d’autres des dépendances à la drogue.

Aucun caractère dans ce livre ne dégage une chaleur qui fait qu’on aimerait bien le suivre, qu’on le considère comme le « héros » de l’histoire, même Luc est plutôt antipathique. Seul le jardinier semble tirer son épingle du jeu… il n’a qu’une sorte de « sixième sens » dont il aime bien parler…

Il est donc difficile de s’attacher à l’un ou l’autre, et nous suivons ces personnages qui nous sont relativement indifférents dans une histoire extrêmement prévisible.

Il n’y a rien de nouveau, rien de surprenant, aucune évolution de l’histoire apporte la moindre fraicheur, on n’a aucun moment d’étonnement et cela ne change malheureusement pas avant la dernière ligne du roman.

Enfin, l’écriture de Karine Giebel a perdu en rondeur, elle est plus rude, plus « virile », la fluidité s’est perdu, et j’irai même jusqu’à dire qu’il y a quelques maladresses dans le déroulement du récit.

Ce qui est vraiment dommage, venant d’une auteure dont j’ai appris à apprécier les romans ; j’ai par exemple ADORÉ « Comme une ombre » , dans lequel elle parvient à construire une tensions constante (vous trouverez mon article à propos de ce livre sur ce blog).

Que s’est-il passé ? Je suis certaine que l’idée était d’adapter son écriture aux personnalités torturées que nous croisons dans ce roman, mais le résultat n’est pas agréable, du moins pour moi. Cela m’a un peu rappelé cette volonté d’écrire de façon masculine que j’ai relevée dans « La morsure de l’ombre » (commentaire à venir prochainement ou déjà publié sur ce blog), une écriture qui a un côté trop artificiel.

Bien évidemment, ce roman a aussi des moments intenses !

Ainsi j’ai énormément apprécié les moments qui rappellent le titre de l’ouvrage, introduits de façon adroite, des instants qui interpellent ; je ne les cite pas parce que dans le contexte ces petits mots étaient presque poétiques et très forts, cette façon d’entraîner le lecteur. De force.

C’est là que j’ai retrouvé Karine Giebel.

Globalement, c’est un roman de suspense correct mais certainement pas le meilleur de l’auteure !

Karine Giebel – De force

Originaltitel: De force (dieser Roman der Autorin ist noch nicht auf Deutsch erhältlich*)

Meine Bewertung: 6/10

Dieser „Giebel“ (der am Tag der Verfassung – März 2016 – noch nicht auf Deutsch erhältlich ist*) hat mich enttäuscht, mit seinem Schreibstil der seine femininen Rundungen verloren hat, seiner sehr vorhersehbaren Handlung und seinen Romanfiguren die nun wirklich nicht sonderlich sympathisch sind.

Beginnen wir mit dem Plot:

Luc, ein junger Nachtwächter, ist gerade beim Joggen als er durch Schreie aufmerksam wird und so eine junge Frau vor einer Vergewaltigung retten kann. Es gelingt ihm, den Angreifer in die Flucht zu schlagen bevor er Maud ins Krankenhaus bringt wo er auch deren Vater begegnet, dem bekannten Professor Armand Reynier. Dieser lädt den Retter seiner Tochter zu sich ein um sich zu bedanken.

Als der Chirurg dann Drohungen erhält die seine Tochter betreffen beschließt er, sich erneut an Luc zu wenden, da dieser ihm anvertraut hat dass er eigentlich Leibwächter ist und er seine momentane Stelle nur provisorisch besetzt.

Und so betritt Luc die Welt der Reyniers, in welcher der eminente Professor über seinen kleinen Hof herrscht und in der wir außer seiner Tochter, die er zu sehr behütet, auch seine Frau Charlotte antreffen, eine wunderschöne Frau die er geheiratet hat als Maud gerade einmal zwölf Jahre alt war, wie auch Amanda, die Hausangestellte und den Gärtner.   Weiterlesen

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