Titre original :  Fractures

Mon appréciation : 3/10

L’intrigue :

Alice Dehaene suit une psychothérapie avec Luc Graham, à Lille, qui s’approche enfin de sa fin.

Seulement, maintenant qu’elle semble enfin pouvoir et vouloir trouver une vie normale, des évènements terribles semblent vouloir la pousser – ou repousser – vers la folie :

Elle retrouve une photo de Dorothée, sa sœur jumelle décédée dix ans auparavant – pourtant, cette photographie a à peine six mois ! Comment est-il possible que sa sœur soit toujours en vie, qu’elle n’en sache rien depuis tout ce temps ?

Son père est agressé, un homme nu est retrouvé dans un abri de bus …

Prometteur, n’est-ce pas ?

Les ingrédients d’un livre passionnant, un auteur connu. Ah, je me suis jetée sur ce livre (le premier de l’auteur pour moi), d’autant plus que je n’avais lu que d’excellentes critiques !

Quelle immense déception ! L’histoire est bonne, très bien pensée, mais très mal exploitée, presque gâchée !

Le début est laborieux avec des premiers chapitres trop courts. Quand, enfin, on parvient à entrer dans l’histoire tout est prévisible.

Et finalement, au bout du livre évidemment, tout est révélé (si on ne l’avait pas deviné avant) … oui, mais cette révélation est fastidieuse ! Simplement pour „expliquer“ la fin, il faut à l’auteur un chapitre entier de huit pages – et ce avant même l’épilogue (qui du coup semble totalement superflu) !

Je considère qu’une fois qu’on arrive au bout du roman il faudrait que tout soit clair. Une à deux pages d’explications devraient être le maximum. Cela montre déjà que l’auteur n’a pas pris le temps d’intégrer tout dans l’histoire, on a l’impression qu’il a bâclé une bonne idée. Vraiment dommage.

Et le style, ce n’est pas mon truc. Mais attention, là c’est une question de goût : c’est une écriture qui ne me plaît pas, ces phrases minimalistes, courtes, parfois même incomplètes, au point de se demander si Franck Thilliez voulait éviter des pièges grammaticales.

Enfin, pourquoi écrire au présent s’il y a des sauts dans le temps ? C’est le libre choix de l’auteur, mais moi, cela m’a paru bien peu logique.

Bref, je suis contente d’avoir fini ce livre et de l’avoir rangé.