Agnès Martin-Lugand – Entre mes mains le bonheur se faufile

Titre original : Entre mes mains le bonheur se faufile

Mon appréciation : 6,5/10

Ce merveilleux petit livre compense par sa douceur et son histoire simple mais efficace la facilité extrême du vocabulaire.

L’auteure nous prouve qu’on peut écrire un bon roman sans avoir nécessairement un « talent des mots » – comme certains chanteurs, tout aussi rares, ont parviennent à faire oublier leur manque de voix par leur talent d’interprétation.

 

Une histoire douce :

Iris, la trentaine, vit dans une petite ville de province. Elle est mariée à un médecin qui se tue au travail et rêve de fonder une famille pendant qu’Iris s’éteint chaque jour un peu plus dans cette vie qui ne lui ressemble pas et son boulot dans une banque.

Lorsque, lors d’un déjeuner de famille, elle apprend que ses parents l’ont volontairement privée de toute possibilité de réaliser son rêve – devenir couturière – elle explose.

Rapidement elle se rend à Paris pour suivre une formation privée pour toucher au moins du bout du doigt une petite partie de ce rêve.

Son talent éclate alors au grand jour et rapidement Iris virevolte entre les cocktails, vernissages et sa machine à coudre, toujours sous le regard protecteur de Marthe, la directrice de l’Atelier. Ce qui ne plaît pas nécessairement à son époux qui attend le retour de sa petite femme…

 

Mon appréciation :

C’est une histoire douce mais prenante. Comme je l’indiquais en tout début de ma chronique, « Entre mes mains le bonheur se faufile » est écrit en toute simplicité, les mots ne sont pas très recherchés, ce n’est donc certainement pas le vocabulaire et la combinaison des termes choisis avec grand soin qui font de ce petit roman un plaisir de lecture. 

Les caractères principaux sont relativement bien décrits tandis que les figurants disparaissent dans la nébulosité des coulisses de l’Atelier.

Ce qui entraîne le lecteur – ou la lectrice, car ce roman est destiné à un public plutôt féminin – c’est l’intrigue elle-même, livrée avec entrain, qui nous surprend malgré sa prévisibilité et reste même dans les scènes dramatiques joyeuse.

L’auteure compense par cette franche joie d’écrire le manque de vocabulaire.

Je ne peux pas dire « de talent », puisqu’il en faut, du talent, pour présenter un roman aussi sympathique avec si peu de mots.

Je ne peux donc que conseiller ce roman dont la lecture est facile, qui nous offre un instant de véritable détente et qui se reflète parfaitement dans la très belle couverture.

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